LES GÉANTS
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LES GÉANTS
ont-ils cassé
l'accès à Internet au Québec
?
Qui sont les fournisseurs d'Internet au Québec ?
Il existe également des petits opérateurs, qui desservent souvent les zones rurales. En réalité, ils sont avant tout locataires des infrastructures de ces gros fournisseurs.
Ils ne sont donc pas vraiment indépendants : le prix et la qualité de leurs services dépendent avant tout des propriétaires de leurs lignes… Des propriétaires qui n’hésitent pas à mettre la pression, voire à privilégier leur réseau quand ils rencontrent des problèmes.
Dans les faits, on doit plutôt parler de duopole.
Videotron et Bell dominent largement le marché québécois. Ces deux entreprises ne sont pas nées dans les années 1990, aux débuts d'Internet, bien au contraire..."
est avant tout un opérateur de télécommunications,
fondé au XIXème siècle.
est une filiale de Québécor,
née dans les années 1960.
L'entreprise s'est d'abord développée autour de la
câblodistribution et des médias, notamment la chaîne
Internet n’est donc que la dernière facette de leur déploiement au Canada. Mais aujourd’hui, Internet, c’est leur « vache à lait » : ce qui leur donne le plus de profits.
Mais comment se sont-ils emparés du marché d’Internet au Québec ?
professeur à l'UQAM
Aujourd’hui, Bell et Videotron sont même « répartis » géographiquement dans la région de Québec :
L’Etat ne gère pas les infrastructures
Bell et Videotron
gèrent ainsi eux-mêmes leurs propres réseaux.
Mais les gouvernements, provincial et fédéral,
sont eux aussi responsables
de cette situation.
Aujourd'hui les "Géants" ont une mainmise totale sur le marché de la fourniture internet parce que les gouvernements ne l'ont pas réglementé.
En outre, de nombreux citoyens, notamment les personnes âgées, se plaignent du manque d'encadrement dans l'apprentissage de la navigation sur Internet.
Une fonction d'accompagnement que l'Etat aurait pu davantage assumer.
La compétition est tellement faible que Videotron et Bell
peuvent imposer une politique de prix très élevés.
Prenons le contre-exemple de la FRANCE.
En 2012, un quatrième opérateur, Free, lance une politique de prix
très agressive, forçant ses concurrents à descendre ses prix.
Après quelques premières années d'adaptation difficile, les autres entreprises
de télécommunication ont finalement baissé leurs prix. Cinq ans plus tard,
elles sont de nouveaux bénéficiaires. Et aujourd'hui, les prix français sont beaucoup plus bas que ceux pratiqués au Canada.
On ne peut pas parler de "cartel de fournisseurs"
Mais Bell et Videotron trouvent leurs comptes en pratiquant des tarifs aussi élevés.
Surtout quand on constate que la plupart des services sociaux gouvernementaux se numérisent au fil du temps.
Comment les "analphabètes numériques" feront-ils pour remplir leurs feuilles d'impôts dans 10 ans ?
3- Encore temps de
Malgré ces reproches que l'on peut adresser aux autorités, ces dernières semblent enfin s'activer. Mais est-il encore temps de rafraîchir la page ?
Pour le savoir, cliquez sur notre troisième et dernière partie :
rafraîchir la page ?
CC : Dave Paige